Pays de la loire
1 019 habitants
25 entreprises & 13 exploitations agricoles
16 associations
Fyé … Au fil du temps …
Origine du nom
Dès le IVème siècle, le nom de Fyé vient de la « gens » (groupe de familles se rattachant à un ancêtre commun) portant le nom de Flavius, et s’est écrit différemment : Flaviacum (796), Flaceyum, Flayé, Flae (1330), Fiée (1357) Fiez, Flée, Fié (16èmes) et depuis le 17èmes : Fyé, le sarthois transformant souvent « l » en « i ».
La commune aurait changé 15 fois de nom entre 1126 et 1706. L’étymologie de Fyé est incertaine. Les formes anciennes donnent Bello Faido, qui semble renvoyer au latin bellum fagetum, signifiant « belle hêtraie », ou au français « fief ».
Situation géographique
La commune de Fyé est située au nord du département de la Sarthe sur la route royale du Mans à Alençon aujourd’hui RD 338 et se situe de part et d’autre de celle-ci, Elle est également traversée par l’autoroute A28 sur une longueur de 1,8 km.
Historique
Les premières traces d’occupation humaine à Fyé datent de l’époque gallo-romaine (IVème siècle après J.C), mais cette occupation reste mal connue. Elle se perpétue au Moyen-Age, comme l’indiquent les mentions des Actes des évêques du Mans et les sépultures découvertes sur le territoire de la commune et qui remontent à cette période.
L’ancienne église, détruite en 1874, présentait une architecture néo-romane, et notamment une arcade ornée de figures grotesques semblables à celles de la chapelle Saint-Gilles de Saint-Paterne.
Le Moyen-Age est une période riche pour Fyé, qui voit l’installation au XIIème siècle du prieuré Saint-Jean de Cohardon, dépendant de l’abbaye de Saint-Nicolas d’Angers, qui conserve encore sa chapelle reconvertie en grange. Plusieurs seigneuries sont également établies, comme Jupilles, dont le logis est aujourd’hui en ruine, ou Cons, manoir de la fin du Moyen-Age. Une autre était installée dans le bourg; ses bâtiments, vendus à la Révolution (1789), ont été en grande partie démolis.
Comme ses voisines, la commune vit essentiellement de l’agriculture et de l’artisanat et du tissage. L’ouverture de la route royale du Mans à Alençon, future route nationale, permet la création au XVIIIème siècle d’un hameau et de plusieurs auberges situées le long de cet important axe de communication. La commune, à en juger par les maisons qui ont été conservées, a alors probablement connu une certaine prospérité.
En 1829, on compte 1075 habitants et environ 230 métiers à tisser. Le sous-sol fourni du grès et du minerai de fer utilisé dans les forges de la Gaudinière et de l’Aune.En 1860, on compte environ 2000 habitants dont 600 tisserands. La population diminue au début du XXème siècle, à cause de l’exode rural et du déclin du tissage.En 1944, les Allemands font de la commune leur principal point de résistance face à l’avancée du Général Leclerc vers Alençon, des violents combats de chars se déroulent sur la route nationale.
Dans la seconde moitié du XXème siècle, la création de cités pavillonnaires permet à la commune de s’accroître à nouveau.
Économie
En 1903, il y avait 57 commerçants, artisans, entrepreneurs, et 4 moulins à grains.
En 1999, il ne restait que 24 commerçants, artisans, un médecin, une pharmacie et une Maison Familiale Rurale (MFR).
Aujourd’hui plusieurs commerçants, artisans, une maison de santé avec cabinet d’infirmiers, kinésithérapeutes , sage-femme, ostéopathe, podologue, sophrologue, psychothérapeute, diététicienne et différentes entreprises de travaux agricoles, travaux publics, transports, menuiserie, maçonnerie, un cabinet notarial, une maison familiale rurale contribuent au développement de la commune. Les exploitations agricoles sont au nombre de 12 ainsi qu’un centre équestre et 3 gîtes . Au début du XXème siècle les exploitations étaient beaucoup plus importantes.
Notre patrimoine
Cette cour porte encore le nom de l’activité qui y était pratiquée. Ces anciennes maisons de tisserands datant du XIXème siècle ont été construites en briques et en pierres. On retrouve la structure traditionnelle des maisons de tisserands, avec une cave semi-enterrée dans laquelle est installé le métier à tisser, le fil devant être humide pour être travaillé. La toile produite est en lin ou en chanvre. Les logements sont souvent très petits, avec peu d’ouvertures, ces artisans restant très souvent assez pauvres. La commune de Fyé compte vers 1830 environ 230 métiers pour 1750 habitants.
Fyé dispose d’un poste télégraphique communal depuis 1886. L’administration des postes propose en 1909 la construction d’un bureau de poste aux frais de la commune, qu’elle consent ensuite à louer à la commune. L’architecte Maurice LEVESQUE reprend quasiment le modèle d’établisssement de Challes qui comprend en plus du bureau l’appartement du fonctionnaire. Ce bureau n’est de nos jours plus en activité, mais le bâtiment est toujours présent.
A la suite d’une souscription publique, la décision est prise de construire un lavoir public couvert au lieu-dit de Pont-Tatin pour les besoins des 15 lavandières du village. Construit en 1901, le lavoir est situé sur le cours d’eau de la Villette. Ses murs sont en briques et en pierres et sa couverture en tuile. Au devant de ce lavoir, le lit de la rivière est recouvert de dalles plates en pierre construites en 1909 par l’architecte Maurice LEVESQUE. Aujourd’hui ce lavoir n’est plus utilisé, mais il reste en bon état de conservation.
Au 57 dela rue Genneviève HOBEY nous pourrons voir l’ancien atelier du maréchal-ferrant : la Maréchalerie. Jusqu’aux années 60, avant la généralisation du tracteur, le maréchal-ferrant est l’un des principaux acteurs de la vie rurale.
Le ferrage des chevaux, et des boeufs était indispensable pour protéger les sabots et décupler la force motrice de ces bêtes de trait. La traction animale permet aux paysans d’utiliser leurs machines agricoles. Le maréchal-ferrant utilise un appareil à maintenir l’animal pendant la pose des fers. Il était installé sous en auvent devant le bâtiment où se trouvait la forge. Il se compose d’établis de bois réglables en largeur munis de chaines et cale-pieds de cuir.